Mount Cook
Lundi, 5h20, le réveil sonne apres une nuit médiocre - Fanny peut encore dormir pendant que je pars faire des photos.
Pas le temps de niaiser comme diraient les Québécois, le soleil ne va pas m'attendre. 10km de voiture plus loin (et deux lapins qui ont eu chaud au derrière), me voilà à gravir une centaine de marches, pour aller à un point de vue sur un lac glaciaire et les montagnes. Première déception : Le vent est deja fort, donc pas de reflets sur le lac ce matin... Quelques nuages menacent également. Puis le spectacle commence. Un éclatement de couleurs se reflète sur les nuages le temps d'un éclair. Grandiose.
Je (Fanny) me réveille ensuite dans un paysage idyllique, au milieu des montagnes. Nous avons ensuite débuté notre journée par une randonnée très facile dans la vallée Hooker, histoire de s’approcher un peu plus du Mont Cook. Le chemin est splendide, mais nous nous sentons vraiment minuscules face à ces sommets enneigés !
A la toute fin du parcours, nous franchissons une petite colline, et soudain c’est l’émerveillement : nous découvrons un lac avec des icebergs ! Vous vous doutez bien qu’il ne s’agit pas de morceaux de la banquise, mais plutôt de blocs issus du glacier. Ceux-ci se détachent progressivement et se mettent à flotter sur le lac, arborant des formes étranges au fur et à mesure de leur fonte. (Thomas: "ça me donne des idées pour le coucher du soleil...")
Après un bon pique-nique, nous repartons pour une deuxième balade, cette fois pour admirer le lac Tasman, au pied de la montagne du même nom. Ce lac est également le résultat de la fonte du glacier, mais il ne contient quasiment pas d’icebergs. Les couleurs de l’eau sont cependant magnifiques.
Thomas et moi nous séparons pour la dernière randonnée de la journée : je monte jusqu’à un point de vue sur la montagne, tandis qu’il retourne voir le coucher du soleil sur le lac Hooker. Bien évidemment, vous n’aurez pas de photos de ma rando, car elles font pâle figure à côté de celles de Thomas ! Je laisse maintenant la parole à Thomas!
Je fonce donc sur le même chemin que ce matin, vers le lac avec les iceberg. J'ai beau courir avec mon arnachement sur le dos, ça ne suffira pas... littéralement à l'instant où j'arrive, le soleil cesse d'éclairer le lac, qui perd de ses couleurs.
Qu'à cela ne tienne : j'attendrai le coucher puis les étoiles !
Je m'installe donc, armé de patience et avec toutes mes épaisseurs car le vent souffle fort. Les couleurs du coucher sont encore spectaculaires, et le soleil se cache à une vitesse folle.
Puis vient le spectacle étoilé... Pas une autre lumière que celle de la lune, c'est grisant d'avoir un tel paysage et un tel ciel rien que pour soi !
Mai l'heure tourne, il est bientôt 22h, c'est l'heure de rentrer... Dur de quitter de tels lieux!
Je marche donc, à la seule lumière de la lune. Voie lactée obligé, je fais de multiples arrêts sur le retour (5km) - ponctués de plusieurs frayeurs lorsque des opossums (un marsupial nocturne originaire d’Australie, mais qui est une espèce invasive ici) surgissent sur le chemin... ça fait peur la première fois ! Mais ils sont inoffensifs.
Ps: désolée de devoir poster plusieurs articles à la suite, mais on essaye de rattraper notre retard (la faute à Thomas qui n’arrive plus à lâcher son appareil photo !).
